François Fillon a marqué sa rentrée politique par un discours devant ses amis de Force républicaine où il établit un constat et énonce ses principes:
- Sortir
du gouvernement les opposants les plus notoires à la politique
gouvernementale ne suffira pas. Qui pourrait croire
que le nouveau gouvernement aura la capacité politique,
parlementaire, institutionnelle d’engager les réformes urgentes qui
peuvent seules permettre à notre économie de se remettre en marche.
- L’économie
est en panne, les déficits s’envolent, le chômage atteint des records
historiques, les investissements
s’effondrent, les mises en chantier de logements n’ont jamais été
aussi faibles, l’hémorragie de capitaux et de talents ne faiblit pas
mais François Hollande est confiant !
- La
simultanéité des crises internationales n’est pas le fruit du hasard
mais le résultat de l’affaiblissement des Etats
Unis dont la politique étrangère est irrésolue et de la
marginalisation relative de la Russie à laquelle l’Occident devra bien
finir par comprendre qu’il n’a aucun intérêt.
- La
France a besoin de changements profonds et rapides, la France a besoin
d’une révolution culturelle, la France a besoin
d’une véritable union nationale pour le progrès et la croissance !
Seule l’élection présidentielle peut en être le catalyseur. Pas les
intrigues et les manœuvres inhérentes à la
cohabitation.
- La
France doit sortir des 35 heures et ramener la négociation du temps de
travail vers les acteurs de terrain. Face au mur
de la complexité, il faut refonder le code du travail sur ce qui
relève des normes sociales fondamentales et renvoyer le reste des
dispositions à la négociation en entreprise.
- Nous devons aussi baisser fortement le coût du travail, en compensant cette réduction par une hausse de la TVA.
-Il
faut des réformes de structure, réduire les effectifs de 20%, il faut
porter le temps de travail de la fonction publique
à 39h, valoriser parallèlement les carrières des agents publics,
repenser nos administrations nationales et territoriales, mettre en
extinction tous les statuts qui ne sont pas rendus absolument
nécessaires par les contraintes de l’action publique. Il faut
réactualiser nos acquis sociaux…
Lire l'excellent discours-programme où il est rappelé que "la
France a juste besoin d’un peu de liberté, et pas de postures
électorales sur l’égalité ou la justice sociale qui ne sont pour ceux
qui s’en
gargarisent que des slogans sans contenu".