Le JDD est venu interroger François Fillon dès la parution de son livre "FAIRE". Il est évidemment interrogé sur ses relations avec N. Sarkozy, sur le bilan de 2012, sur les réformes de son programme, sur l'Europe, les migrants et la Syrie. Mais, le passage suivant est révélateur de l'homme qui conduira les réformes, et donne confiance: "J’aborde le rendez-vous des primaires avec la conviction de savoir ce
qu’il faut faire pour redresser le pays. Si les électeurs de la droite
et du centre me font confiance, je mettrai en œuvre cette ambition sans
faillir. Je ne suis pas dans une perspective de carrière. J’aborde le
rendez des primaires comme un rendez-vous décisif pour faire gagner un
projet radical pour mon pays dont le déclin me révolte. J’ai envie de
régler son compte à cette idée tellement française et qui a fait
beaucoup de mal à notre pays, selon laquelle ce n’est pas la réalité qui
compte mais l’image. M. Cameron n’est pas d’un charisme exceptionnel,
mais il a un bilan positif à la tête du gouvernement anglais. Mme Merkel
n’est pas à la une des magazines people mais elle a un bilan formidable
à la tête de l’Allemagne. Beaucoup de pays en Europe sont dirigés par
des gens sérieux, solides, qui travaillent en équipe et qui font leur
travail avec efficacité. Il faut que la France devienne adulte sur ce
point. On ne peut pas continuer éternellement à poursuivre l’objectif
mythique d’une personnalité quasi divine qui pourrait par sa seule
existence régler tous les problèmes. C’est toute l’ambigüité d’un pays
qui a guillotiné un roi et qui n’a qu’une envie : le remettre sur le
trône. Il est temps de voter pour un projet et pour un responsable qui
l’applique avec rigueur."
Lire l'interview du JDD